"Ces montants seront très significativement accrus en 2007, avec la révision du programme national de développement rural, notamment en matière de modernisation des bâtiments d'élevage", a déclaré M. Gaymard lors d'une conférence de presse.
M. Gaymard a par ailleurs annoncé qu'il avait obtenu de la Commission européenne l'accord de verser de manière anticipée, le 18 octobre prochain au lieu du 1er décembre, l'aide directe de 280 millions d'euros, pour 2004, prévus par la réforme de la Politique agricole commune (PAC) pour les producteurs laitiers français.
Plus de 50 mesures concrètes ont été présentées avec comme objectif, selon M. Gaymard, de "maintenir le maximum d'exploitations laitières sur tout le territoire" tout en renforçant "la compétitivité de la laiterie France" et en "préservant l'emploi". Ces mesures, qui seront mises en oeuvre progressivement, concernent notamment la maîtrise de l'offre au niveau national et européen, la modernisation des bâtiments d'élevage, l'amélioration des conditions de vie des exploitants, les nouvelles formes sociétaires, l'adaptation des outils industriels à l'évolution des marchés et le renforcement de l'image des produits laitiers auprès des consommateurs.
Reste le problème du prix du lait payé aux producteurs, un point sur lequel le gouvernement, pour le moment, ne veut pas intervenir. Les négociations pour un accord national sur la fixation du prix du lait payé aux producteurs, destiné à remplacer celui de 1997 qui a expiré fin 2003, ont une nouvelle fois échoué mardi.
Malgré la volonté d'aboutir des deux parties - les producteurs et les transformateurs - l'accord sur la nécessité d'établir de nouvelles modalités de calcul du prix n'a pu être concrétisé dans un document écrit et chiffré. Les négociations se poursuivent au niveau régional. "Les mesures annoncées jeudi peuvent aider à la conclusion d'un accord", a déclaré à l'AFP Jehan Moreau, directeur de la FNIL (Fédération nationale de l'industrie laitière) qui représente les industriels privés.
Les industriels privés ont par contre affirmé à M. Gaymard, lors de la réunion sur le "plan stratégique", que l'accord du 17 juin dernier, entre le ministre des Finances Nicolas Sarkozy et des grands distributeurs et des industriels des produits de marque, de baisser les prix d'au moins 2% en moyenne en septembre étaient pour eux "ingérable", au vu de leurs faibles marges bénéficiaires. La France est le deuxième pays producteur européen de lait, derrière l'Allemagne, avec encore 110.000 producteurs et 23,543 millions de tonnes pour la dernière campagne, la plus faible depuis 1984 et l'instauration des "quotas". |